Wes Anderson signe là son meilleur film, le plus abouti. Entrer au « Grand Budapest Hotel », c’est comme enlever le couvercle d’une boîte de Quality Street : dans la boîte, il y a de délicieux bonbons fourrés pleins de surprises. Ralph Fiennes nous emmène dans des pièces aux décors de théâtre, comme dans un parc d’attraction. Chaque scène est soignée, du décor aux costumes, des personnages hauts en couleur aux dialogues millimétrés, de l’histoire à la chute du sketch. Tout est travaillé, réfléchi, pour nous enchanter et nous transporter dans un monde de folie totalement irréel, aux frontières du conte et de la fresque historique.
Le film retrace les heures somptueuses d’un palace, dans la république fictive de Zubrowka. Le concierge, monsieur Gustave, prend grand soin de ses hôtes. Il prend sous son aile Zero, un jeune employé qu’il va former à prendre la relève. Tous deux vont traverser une foule de péripéties.
Ajoutez à cela un casting de rêve : une pléïade d’acteurs ultra récompensés, à la filmographie légendaire, qui viennent s’amuser, tous maquillés et costumés de manière chaque fois improbable mais jouissive, et un Oscar pour la meilleure musique de film.
L’anecdote : C’est Johnny Depp qui avait été pressenti pour le rôle principal, qu’on ne peut s’empêcher, de fait, de rapprocher du personnage de Willy Wonka dans « Charlie et la chocolaterie ».