La Cérémonie des Oscars s’est tenue dimanche soir à Hollywood. Je m’interroge sur le fait que certaines statuettes tant attendues atterrissent entre des mains pré-désignées, tandis que d’autres échappent, de manière incompréhensible, au suprême honneur (Jake Gillenhall dans « Night Watch » ou Leonardo DiCaprio l’an dernier dans « Le Loup de Wall Street »). Cela fera sans doute l’objet d’un prochain article d’investigation…
En attendant, Julianne Moore meilleure actrice pour « Still Alice », et Eddie Redmayne meilleur acteur pour « Une brève histoire du temps », c’était mon pronostic. Meilleur décor au « Grand Budapest Hotel », rien de plus normal. Patricia Arquette en meilleur second rôle, mérité. JK Simmons dans « Whiplash » pour le meilleur second rôle masculin , rien à dire.
Mais « Birdman »… C’est tellement cousu de fil blanc, c’est une telle évidence ! Je n’ai pas aimé ce film, même s’il est respectable, excellemment bien filmé (surtout la lumière et les angles de vue), aux acteurs impeccables (Edward Norton, j’adore ! ) et à la Bande Originale géniale (uniquement un fond de batterie solo). Mais assister pendant 119 minutes au long combat d’egos surdimensionnés de deux comédiens, à cette joute de coqs intergénérationnelle, au duel de ces deux narcisses blindés de testostérone, m’a profondément agacée. Et que l’on puisse en faire un film entier, rien que sur ce sujet, m’a stupéfaite. Il n’en reste pas moins que Birdman est un excellent film sur l’égocentrisme, très bien réalisé et avec de grands acteurs. En cela, finalement, il mérite son Oscar. Bienvenue au Palmarès 2015 !