Manifesto rassemble aussi bien les manifestes futuriste, dadaïste et situationniste que les pensées d’artistes, d’architectes, de danseurs et de cinéastes tels que Sol LeWitt, Yvonne Rainer ou Jim Jarmusch. A travers treize personnages dont une enseignante d’école primaire, une présentatrice de journal télévisé, une ouvrière, un clochard, Cate Blanchett scande ces manifestes composites pour mettre à l’épreuve le sens de ces textes historiques dans notre monde contemporain.
[MANIFESTE] n. masc. : déclaration écrite, publique et solennelle, dans laquelle un artiste ou un groupe d’artistes expose une décision, une position ou un programme. Voilà donc toute une littérature dont le cinéma ne s’était, jusqu’à présent, pas emparé. Réalisé par l’artiste et vidéaste allemand Julian Rosefeldt, enseignant à l’Académie des beaux-arts de Munich, « Manifesto » redonne vie à treize textes fondateurs de l’histoire de l’art et des idées, incarnés par Cate Blanchett.
Devenant tour à tour une tradeuse, une punk ou une présentatrice TV, l’actrice donne un visage contemporain à ces textes de cinéastes, d’architectes mais également d’artistes dadaïstes, futuristes ou surréalistes, pour mieux nous faire entendre leur inépuisable modernité.
A l’origine, « Manifesto » n’était pas un film. Ce film est une exposition. Une exposition où les treize portraits incarnés par Cate Blanchett étaient joués simultanément. Une à une, les vidéos représentent un manifeste, de penseurs, artistes, architectes, cinéastes.
Si elle a déjà été transformée pour des rôles emblématiques (Hela dans « Thor Ragnarok », Galadriel dans « Le Seigneur des Anneaux »…), c’est la première fois que l’actrice dévoile autant de facettes en si peu de temps. Et c’est un véritable challenge. Dans chacun des manifestes, elle est la seule à s’exprimer à l’écran, malgré la présence d’autres acteurs. Déjà visible dans la bande-annonce, la talent de Cate Blanchett transparaît pour faire de ces manifestes complexes un terrain de jeu.
Manifesto, Official Trailer