Fan de la première heure, je guette avidement LA sortie annuelle de Marc Levy. Cependant, sans dire que les deux derniers livres étaient « Bof », il m’a fallu du temps pour rentrer dans l’histoire… Là, avec « L’horizon à l’envers », dès le début, on fonce avec les trois protagonistes, Hope, Josh et Luke, trio d’étudiants surdoués en neurosciences, pas boutonneux à lunettes pour deux sous, plutôt le genre à fumer des cigarettes illicites sur la pelouse du campus. Dès les premières pages, on comprend que cela va mal finir pour Hope, on nous le dit, c’est là… Puis le flash-back commence, et on repart au moment de la rencontre du trio un peu à la « Jules et Jim », afin de comprendre pourquoi cette pauvre Hope en est arrivée là.
Les deux garçons, en collaboration avec un labo ultra secret dont on peut douter des intentions humanistes, travaillent sur la cartographie d’un cerveau. Pour être plus clair, comment cloner un cerveau humain dans un ordinateur, un peu comme l’une de ces applis qui transfèrent d’un smartphone à un autre les contacts, mais aussi toutes les photos, les fichiers cachés et même l’historique de connexions sur des sites pourris. On parle de cartographie complète, y compris les souvenirs d’enfance qu’on a complètement oubliés ! Ils vont réussir, et je ne vais pas vous gâcher le plaisir de découvrir la suite.
Le temps de faire quelques balades sur les plages du Massachusetts en hiver, en petites touches revigorantes, qui donnent envie de continuer la lecture devant la cheminée dans un gros pull en laine bien chaud, avec un thé bien chaud et un chat sur les genoux (vous avez l’image ?) ; et les nouvelles s’amoncellent, bonnes ou mauvaises. On est avec eux, on a envie de leur dire : ne lâchez pas ! Le final est inattendu, une chute comme on les aime dans les livres de cet auteur, avec un soupçon d’amour, une petite larme et une pincée de magie. On se laisse prendre, on se laisse porter… Et dire qu’il va falloir attendre un an pour le prochain… Bonne lecture.