Simplicité et élégance : voici ce qui caractérise le retour discret des Innocents en version acoustique. Deux guitares, quelques arpèges, et toujours ces mélodies délicieuses, ces voix qui s’entremêlent, avec ce pouvoir qu’elles ont toujours eu de nous emmener sur la lune.
Le single « Philarmonies Martiennes » est empreint d’émotion, en raison du texte auto-biographique, sans doute, tout en pudeur, dans les mots et l’intention. Emotion aussi de retrouver les visages de ces deux hommes qu’on a connus il y a très longtemps, et qu’on n’avait pas revus depuis 15 ans.
On a l’impression de sentir la fébrilité d’une collaboration artistique retrouvée. On sent leur joie de reprendre la route juste à deux, par crainte que quoi que ce soit ne vienne abîmer cette si jolie complicité musicale retricotée patiemment depuis deux ans. Car c’est le temps qu’ils auront pris pour revenir sur le devant de la scène, prudemment, comme deux amants qui se retrouvent, après s’être involontairement perdus, et qui sont résolus à prendre le temps qu’il faudra pour être sûrs de ne pas risquer de se perdre à nouveau.
Bracelets au poignet, enchaînés à nouveau, pour le meilleur et pour le pire, c’est ainsi que nous les retrouvons en noir et blanc sur leur site officiel, pour présenter leur nouveau single, tiré de l’album « Mandarine » qui sortira le 1er juin 2015 sur leur nouveau label Jive-Epic, et qui devrait compter une dizaine de titres.
Nous, Public, sommes heureux de retrouver les icônes Pop de notre jeunesse, et de voir ces deux-là de nouveau ensemble. Même si le groupe n’est plus qu’un duo, et même sans batterie (dommage quand même)… On a évolué avec eux, avec leur musique. Les revoilà trente ans plus tard, changés certes, mais bonifiés, conscients que tout est à refaire, différemment. Ils ont testé la nouvelle formule lors de plusieurs festivals comme « Les Nuits Secrètes » à Aulnoye-Aymeries en 2013, Les Francofolies de Montréal, de La Rochelle et de Spa, le Paléo Festival de Nyon en Suisse, en juillet 2014, et au cours de deux concerts à Sotteville-Lès-Rouen et à Bagnoles-de l’Ornes, en mars 2015.
Un retour sur la pointe des pieds pour n’effrayer personne, et surtout pas eux, mais aussi pour se ré-apprivoiser, se ré-habituer au couple, au public, aux médias, et on en est certain, au succès. Sûr que la nouvelle génération des 15/25 ans qui ne les connaît pas va prendre d’assaut le chemin des bacs pour donner une seconde vie à leurs quatre merveilleux albums qui ont tant coloré nos veines. Aux Innocents les mains pleines. On le leur souhaite de tout cœur.