Vendredi 22 novembre 2019, le film culte « Les Bronzés font du Ski » de Patrice Leconte fêtait ses quarante ans. Un coffret vient de sortir afin de célébrer comme il se doit cet anniversaire. L’occasion de replonger avec délectation dans l’ambiance de ces bonnes vieilles vacances de ski à l’ancienne…
Le 21 novembre 1979, le film « Les Bronzés font du Ski » de Patrice Leconte débarquait donc sur grand écran. Des bronzés au style caractéristique et à l’esprit moqueur qui imposaient des dialogues rentrés depuis quarante ans dans l’inconscient collectif. Inoubliable aussi : la musique signée Pierre Bachelet, qui nous transporte instantanément sur les pentes de Val d’Isère, là précisément où a été tourné le film. Une station pas loin d’être devenue un lieu de pèlerinage…
Après « Les Bronzés », sorti exactement un an plus tôt, le 22 novembre 1978, qui avait fait 2,3 millions d’entrées, un bon résultat mais pas un record pour l’époque, c’est le producteur Yves Rousset-Rouard, oncle de Christian Clavier, qui persuade la troupe du Splendid et le réalisateur Patrice Leconte d’ajouter un deuxième volet à la série, qu’un troisième épisode viendra compléter en 2006.
A sa sortie, « Les Bronzés font du Ski » marche, mais sans déchaîner les foules, faisant moins d’entrées que le premier volet (1,6 million). Le film s’impose cependant au fil du temps et de ses nombreuses rediffusions à la télévision, « 17 à ce jour », précise Patrice Leconte, comme l’un des incontournables de la comédie française, « propulsant avec un petit turbo », ajoute-t-il, sa carrière ainsi que celle de ses acteurs.
« C’est aussi un film qui ne vieillit pas », souligne Patrice Leconte, estimant que « des films du Splendid, c’est sans doute le plus familial ».
Le réalisateur se souvient aussi d’un tournage parfois un peu compliqué. Notamment la fameuse scène de la dégustation de la liqueur de crapaud. « Ça nous faisait rire, c’est aussi bête que ça. Cette espèce d’étincelle dans l’oeil me plaît énormément. Et c’est vrai que lorsqu’on regarde la scène chez les Savoyards qui les recueillent, on sent qu’ils ne sont pas loin d’éclater de rire ». Et voilà comment « Les Bronzés » ont révolutionné la comédie à la Française.
« La troupe du Splendid vient du café-théâtre ; le café-théâtre a rebattu les cartes et vraiment modifié la donne du spectacle vivant en France. C’était une nouvelle génération qui était beaucoup plus libre, mais surtout plus proche du public et des thématiques propres à la jeunesse de ces années 70. » (Alexandre Raveleau, Auteur de « Les Bronzés, la véritable histoire » paru aux Ed. Hors Collection)
Et dire que la troupe du Splendid ne voulait pas à l’origine tourner cette suite au premier volet, « Les Bronzés », sorti un an plus tôt. Mais quarante ans plus tard, chaque passage télé des « Les Bronzés font du Ski » continue à faire tomber les records d’audience les uns après les autres.
« Sur un malentendu »
« Ecoute Bernard, je crois que toi et moi on a un peu le même problème, c’est-à-dire qu’on ne peut pas vraiment tout miser sur notre physique, surtout toi. Alors si je peux me permettre de te donner un conseil, c’est : oublie que tu n’as aucune chance, vas-y, fonce ! On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher. » (Michel Blanc, dans le rôle de Jean-Claude Dusse, à Gérard Jugnot, dans celui de Bernard)
« Vous avez de la pâte ? Vous avez du suc ? »
« Vous avez de la pâte ? Vous avez du suc’ ? Alors, avec la pâte vous faites une crêpe, et puis vous mettez du suc’ dessus ! » (Bruno Moynot dans le rôle de Gilbert Seldman, à Marie-Anne Chazel alias Gigi, qui travaille dans une crêperie)
« Quand te reverrais-je… »
« Quand te reverrai-je, pays merveilleux, où ceux qui s’aiment, vivent à deux… » (Jean-Claude Dusse chantant sur un télésiège où il est bloqué pour la nuit)
« Excusez-moi, mais vous êtes en train d’uriner sur ma voiture. »
(Bruno Moynot, jouant Gilbert Seldman, à Gérard Jugnot, dans le rôle de Bernard)
« L’année prochaine, je skie au mois de juillet »
« Moi j’ai acheté cet appartement du 15 au 30, si tout le monde dépasse d’une demi-journée, qu’est-ce qu’il se passe ? L’année prochaine, je skie au mois de juillet. » (Bernard au locataire précédent de son appartement)
« Copain comme cochon »
« Copain, c’est son nom. On l’a appelé comme ça, Copain comme cochon... » « Mais bouffez-le, votre cochon ! » (Jérôme, médecin généraliste joué par Christian Clavier, et un couple qui lui amène un cochon à soigner)
« Le planter de bâton »
« Monsieur Dusse, ce qui ne va pas, c’est le planter du bâton. » « Je vais te le planter, le bâton, moi ! » (Le moniteur de ski et Jean-Claude Dusse)
« Je sais pas ce qui me retient de te casser la gueule ! La trouille, non ? Ouais, ça doit être ça… »
(Michel Blanc et Thierry Lhermitte, alias Popeye)
« Conclure »
« Ça veut dire qu’éventuellement, si vous étiez au bout du rouleau, on pourrait envisager de conclure ? » (Jean-Claude Dusse à Nathalie – Josiane Balasko – et Gigi, quand ils attendent les secours dans la montagne)
« Je suis végétarien ! »
« C’est quoi les petits trucs blancs dedans ? » « Ça, c’est les vers. Ben oui, comme ça, il y a de la viande aussi. » « Je suis végétarien ! » (Jean-Claude Dusse et les montagnards qui leur font goûter une spécialité locale, la fougne)