En 1418, on confie à Filippo Brunelleschi le projet de construction du plus grand dôme jamais édifié.
Alors que Brunelleschi n’a aucune formation ni même compétence en architecture, et sans que l’on ait pu vraiment comprendre les méthodes ou techniques qui lui ont permis de mener à bien cet ambitieux projet, il conçoit malgré tout ce dôme magnifique qui couvre la cathédrale Santa Maria del Fiore de Florence.
Un avis de concours est donc lancé pour doter la cathédrale de Florence d’une coupole. Brunelleschi, qui est maître-orfèvre à l’époque, présente alors un projet d’édification du dôme sans échafaudages, ce qui ne convainc pas d’emblée le jury ; il en prouve cependant la justesse en s’appuyant sur la construction quelques années plus tôt d’une chapelle couverte par une coupole bâtie sans cintre, à San Jacopo Sopr’Arno, et il finit par obtenir la direction du chantier de Santa Maria del Fiore.
Brunelleschi, dont la renommée se voit occultée par celle de son ami Donatello, puise sa vigueur créatrice aux sources antiques pour rationaliser l’espace de la cité moderne et mettre en place les bases de la perspective, opposant ainsi au gothique tardif un nouveau système de représentation du monde. Tenu pour un novateur par ses propres contemporains, Brunelleschi laisse une œuvre architecturale réalisée pour l’essentiel à Florence, pendant la première moitié du Quattrocento, puis complétée par des élèves comme Michelozzo et Alberti, et qui fait de lui un brillant précurseur de la Renaissance. Il théorise la « perspective mathématique » en 1415 en Italie.
En Anglais
En Italien