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La Pop est aujourd’hui plus qu’un genre musical. Créée par les Anglais, elle s’est développée dans les années 50 et 60, parallèlement à l’explosion de la télévision et du cinéma. Le livre du journaliste Hubert Artus, « Pop Corner », nous donne l’occasion de rendre hommage à la Pop Culture et à ses acteurs, des Beatles à Michael Jackson, en passant par Andy Warhol ou Quentin Tarantino. Voici comment elle s’est immiscée dans toutes les pans de la société.

 

La Pop Culture est partout, au cinéma avec « Rogue One : A Star Wars Story », dans nos smartphones avec le jeu « Pokemon Go », à la radio avec la pop de Rihanna… La culture pop, « Pop » pour populaire, est devenue la culture de masse qui domine le monde. Mais sait-on vraiment à quoi ça correspond ?

Rendez-vous il y a deux ans (déjà…) avec le journaliste Hubert Artus à la Galerie Wallworks à Paris, devant les oeuvres du street Artist Poes, pour revenir avec lui sur l’histoire de la Pop Culture qu’il retrace dans son livre « Pop Corner ». Alors Hubert, la Pop Culture, c’est quoi ?

 

« Ce qui caractérise avant tout la Pop Culture, depuis d’ailleurs plus d’un siècle, c’est qu’on n’a plus affaire à une culture produite par les élites, mais par la rue. Bien entendu, cette culture est récupérée ensuite par l’industrie, l’imprimerie, l’édition, le cinéma, la mode, les galeries, etc… Mais c’est avant tout une culture de masse qui est venue remplacer une culture de classe. » (Hubert Artus)

 

Selon Artus, la Pop Culture est née dans les années 20 aux Etats-Unis, avec ce qu’on a appelé les « Pulp Magazines ». Une presse de masse et bon marché qui séduit des millions d’Américains avec de petites histoires populaires dans des styles très différents.

 

 

 

« Dans ce genre particulier des Pulp magazines, on a tout de même eu des nouvelles de romans noirs modernes, comme Le Faucon Maltais de Dashiell Hammet ou Raymond Chandler. Vinrent ensuite les premières grandes séries de science-fiction, les westerns et les romance novels. »

 

C’est dans les « Pulps » que naissent aussi les romans « Comics » et qu’apparaissent les premiers super-héros américains. Batman et Superman, créés dans les années 30, vont devenir les étendards de la Pop Culture.

 

 

 

« Les Super-Héros et les Comics sont en quelque sorte les petits frères des Pulps. D’un côté des fictions littéraires pour les Pulps, et de l’autre des fictions dessinées pour les Comics, avec des Super-Héros, de l’aventure saupoudrée d’un peu de Science-Fiction. Ces genres constituent le marqueur originel de cette grande culture de divertissement intelligent qui a pris une ampleur incroyable tout au long du 20ème siècle. »

 

La Revolution Pop est lancée et va s’imposer dans tous les arts, à commencer par la peinture, avec le Pop Art. Dans les années 60, en Angleterre et aux Etats-Unis, des artistes comme Roy Lichtenstein ou Andy Warhol détournent les codes des bandes dessinées américaines pour en faire des tableaux.

 

Roy Lichtenstein : « In The Car » (1963) – oil and magna on canvas, 172 x 203.5 cm  © Estate of Roy Lichtenstein
Scottish National Gallery of Modern Art (Purchased 1980)

 

 

 

« Andy Warhol, avec ces jaunes pétaradants, des rouges pétants et des bleus qui flashent, avoue lui-même avoir emprunté ces codes couleur aux Comics. Il prend ensuite le chemin d’un art pictural plus fondé sur le détournement des images les plus représentatives du capitalisme, de produits publicitaires ou d’affiches. Là, on s’éloigne de l’esprit des Comics, mais il n’en reste pas moins que Warhol vient de cette Pop Culture. »

 

Dans les années 60, la Revolution se poursuit et contamine la musique, avec l’apparition de la Musique Pop, une musique jeune et subversive issue du Rock, qui naît dans la rue, à Liverpool, avec les Beatles.

 

 

 

« Pour la première fois, on raccroche la musique non pas à une classe sociale, une race ou une quelconque condition d’esclave, comme pour le Blues, mais à une génération. Et c’est là ce qui caractérise la Pop Music, chantée d’abord par les Beatles, puisque ce sont eux qui vont les premiers symboliser cette nouvelle culture musicale. »

 

 

 

« N’oublions pas que ce sont d’abord des radios pirates, comme Radio Caroline, qui diffusent leurs titres depuis des bateaux mouillant au large des côtes anglaises, car le gouvernement anglais refuse absolument que la BBC, radio de monopole d’état, ne passe cette musique. »

 

Des années 60 aux années 80, la Pop Music explose et envahit le monde. Elle crée même ses premières « Pop Stars », avec l’émergence du Video Clip et de MTV. Le clip de « Thriller » de Michael Jackson est un événement planétaire, relayé dans le monde entier par la multiplication des chaînes musicales. Et c’est précisément cet événement qui déclenche le déferlement de la Pop Music partout dans le monde.

 

 

 

Désormais reine du monde, la Pop Music a fusionné avec le Rap et le R’n’B, notamment grâce à Beyoncé. Mais la Pop Culture montre aujourd’hui quelques signes d’essoufflement… Elle recycle beaucoup son passé, en adaptant et réadaptant sans cesse des films de super-héros ou de jeux vidéos. Comment faire pour qu’elle continue à innover ?

 

« Ce qu’il faut, c’est que la culture et la façon dont les citoyennes et les citoyens que nous sommes s’inscrivent dans la marche du monde demeurent autodidactes, et que nous ne soyons pas forcément tributaires d’une élite, d’un parcours d’études ou d’un quelconque carcan culturel. »

 

Propos recueillis par Benoît Puichaud

 

 

 

 

    Editeur du Mag Instant City, Chasseur de Trésors, Taxidermiste de Souvenirs...

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