Pour tous ceux qui seraient trop jeunes pour s’en souvenir, Monty Python, c’est une troupe britannique composée de six humoristes qui se sont rencontrés à la fac et se produisent dans des spectacles composés de sketchs, jusqu’à ce que la BBC leur propose de créer une série TV échappant à toute censure.
Ainsi, durant 45 épisodes, de 1969 à 1974, les Monty Python travaillent leur style, comme les collages surréalistes dans les images d’animation. Chaque émission est une succession de sketchs unis par un fil conducteur qui lui donne son identité propre. En 1971, ils font leur première incartade au cinéma avec leur long-métrage « La Première Folie des Monty Python », une anthologie des meilleurs sketchs du show TV « Monty Python’s Flying Circus ». En France, la série a été diffusée pour la première fois dans l’émission « Continentales d’été » à partir du 1er août 1991 sur FR3, à l’époque où l’idée d’Europe faisait encore sens…
En 1975, avec la sortie de leur second long métrage, « Monty Python : Sacré Graal ! », le succès est tel qu’il dépasse largement les frontières du Royaume-Uni. Suivront « La Vie de Brian » en 1979 et « Le Sens de la Vie » en 1983. Ils seront même invités à se produire dans un show à New-York qu’on peut voir en version filmée dans « Monty Python à Hollywood » (« Monty Python Live at the Hollywood Bowl ») en 1980.
Un temps séparés, ils suivront chacun leur chemin sur des projets différents avant de se retrouver en 2013, alors que l’un des membres de la bande de joyeux drilles, Terry Jones, annonce lors d’une conférence de presse à Londres la reformation de la troupe, en même temps qu’un nouvel et ultime spectacle. Les dix représentations données en juillet 2014 afficheront complet ; 20.000 tickets partis en 45 secondes pour la première. La troupe désormais à cinq (Graham Chapman est décédé en 1989) joue ses meilleurs sketchs pour son spectacle d’adieu. La dernière représentation sera rediffusée dans le monde entier (sur Arte pour la France).
La seule parenthèse à leurs carrières solo respectives fut leurs retrouvailles en 2009, pour un reportage tourné à l’occasion des 40 ans de leur première apparition à l’antenne de la BBC. Pour fêter cet anniversaire, Bill Jones tourna un documentaire racontant en six épisodes l’histoire des Monty Python par eux-mêmes : « Monty Python, toute la vérité ou presque ».
Le saviez-vous ? Les Monty Python ont inventé les "spams". #ToutEstVrai vous raconte la vérité (ou presque) sur la folie de l'humour 🇬🇧. pic.twitter.com/MLly8feQXM
— ARTE (@ARTEfr) May 28, 2017
En 2015, c’est un autre anniversaire que fêtaient le distributeur Park Circus et Sony Pictures : les 40 ans de la sortie du film « Monty Python and the Holy Grail ». Pour un soir seulement, une version nouvelle, complètement musicale, était diffusée le 14 octobre 2015. Plus de 500 cinémas britanniques participaient à cette soirée unique avant la sortie par la suite d’une version DVD / Blue Ray dans les pays anglophones.
Une seconde vie pour ce film tourné avec des bouts de ficelle (et quelques noix de coco) et financé par des groupes de rock fans comme Led Zeppelin ou Pink Floyd (deux millions d’entrées pour seulement 250.000 dollars de budget de tournage). Terry Gilliam a souvent raconté que le National Trust leur avait refusé de tourner dans les châteaux, les accusant de ne pas respecter la dignité des lieux, ce qui avait obligé la troupe à découper de faux décors en carton peint et à tourner plusieurs scènes simplement dans un parc en plein centre de Londres. L’occasion de voir et revoir ces scènes tordantes, de se remémorer toutes ces anecdotes de tournage et de vérifier si Arthur et ses chevaliers ne trouvent finalement pas le Graal chez Harrod’s…
Et en cadeau, « Monty Python and the Holy Grail » en Lego…