C’est une prouesse digne du génie qu’il était : alors qu’il n’avait que 14 ans, Mozart entendit le « Miserere » d’Allegri, œuvre dont le Vatican interdisait la retranscription, et la reporta sur une partition… de mémoire. C’est ainsi qu’il est parvenu jusqu’à nous aujourd’hui.
Le musicien Gregorio Allegri, prêtre et ténor de la chapelle pontificale, écrivit une œuvre sublime, le « Miserere », autour de 1638. Le Vatican, souhaitant s’en réserver l’exclusivité, en conserva le manuscrit, tout en en défendant la reproduction et l’exécution à l’extérieur de la divine enceinte.
En 1770, soit près de 150 ans plus tard, le jeune Wolfgang Amadeus Mozart effectuait, en compagnie de son père, son premier périple en Europe. Se trouvant à Rome, ils se rendirent tous deux, un soir, à la Chapelle Sixtine pour y écouter l’œuvre. En rentrant à leur pension, Léopold, le père, s’extasiait devant ce qu’il venait d’entendre, et se lamentait dans le même temps : « Qu’il est dommage qu’une œuvre aussi belle ne puisse être jouée hors du Vatican ! ». Son fils lui répondit : « Mais si, père, c’est possible ! ». Le soir même, Wolfgang Amadeus Mozart couchait sur le papier, de tête, la partition du Miserere d’Allegri, œuvre à neuf voix pour deux chœurs.
Il l’avait entendue une fois, et la connaissait par cœur… Donc, si vous aussi, vous en sentez le courage, allez, c’est parti, vous avez une nuit pour me retranscrire tout ça !
Et en cadeau, une version du « Miserere » enregistrée en public le 14 octobre 2012 au Muziekgebouw d’Amsterdam, lors du 75ème anniversaire du Nederlands Kamerkoor.
Dirigé par Risto Joost
Solistes : Heleen Koele (soprano), Annet Lans (soprano), Dorien Lievers (alto), Kees Jan de Koning (basse/bariton)
Choeur : Nederlands Kamerkoor
Image / Edition : Ovamus Creative Productions
Son : A-A-Audio
Camera : Onno van Ameijde, Steven van Eck, Marco Schürmann
Filmé avec 2x Sony FS100 (kit lens), 1x Sony FS700 (metabones + Canon L series 70-200mm II)
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