A l’occasion du concert d’AC/DC samedi soir dernier au Stade de France, replongeons dans 40 ans d’histoire de ce groupe qui reste aujourd’hui un des tous derniers survivants, avec les Rolling Stones, d’une époque à jamais révolue.
Et pour certains d’entre nous, cette vidéo ne va pas nous rajeunir… Ce concert d’AC/DC, tourné le 09 décembre 1979 au Pavillon de Paris – je venais d’avoir quatorze ans, et j’y étais – restera dans l’imaginaire collectif comme probablement un de ces derniers shows mythiques qui marqueront cette époque bénie, et ce à double titre.
En effet, nous sommes toujours dans le minimalisme scénique de ces années 70, avec peu d’effets de scène et pas de pyrotechnie, ce qui caractérisera ensuite les concerts-monstres des années 80. Cette tournée, qui suit la sortie de l’album « Highway To Hell », et qui propulsera AC/DC dans les charts, ainsi qu’au firmament du Rock, est aussi la dernière pour Bon Scott, qui décèdera quelques mois plus tard, à Londres, le 19 février 1980, marquant le début de la légende du groupe. En effet, l’album suivant, « Back In Black », avec un nombre de copie vendues autour de cinquante millions, sera le deuxième album le plus vendu au monde, derrière « Thriller » de Michael Jackson vendu à plus de 65 millions d’exemplaires. Le jour de la sortie de « Back In Black », une rumeur courut que l’album hommage à Bon Scott sortirait en pressage limité. Il en résulta des heures d’attente devant les magasins de disques. Une heure après leur ouverture, l’album était épuisé, pendant des semaines…
Mais plus généralement, ce concert sonne le glas du Pavillon de Paris, qui aura accueilli en l’espace de cinq années tous les groupes majeurs des années 70, d’Alice Cooper à Roxy Music, en passant par les Rolling Stones (enregistrement de « Love You Live » en 1976), Bob Marley (enregistrement de « Babylon By Bus » en 1978) ou encore Supertramp (enregistrement du live « Paris » en 1979). La salle de concert de la Porte de Pantin, qui fut construite sur le site des anciens abattoirs de la Villette, fermera définitivement en 1980, pour laisser la place au futur Zenith, qui ouvrira ses portes en 1983.
Ce concert filmé au Pavillon de Paris est entrecoupé de séquences d’interview des membres du groupe, tournées deux jours plus tôt à l’occasion d’un concert à Reims. Il servira de base au documentaire musical « Let There Be Rock » réalisé par Eric Dionysius et Eric Mistler, sorti sur grand écran en 1980, et qui restera à l’affiche de quelques cinémas parisiens pendant des années…
A découvrir, ou à redécouvrir… C’est juste énorme.