Elle est belge, elle s’appelle Adeline Dieudonné et elle signe son premier roman qui s’intitule « La Vraie Vie ». C’est l’histoire très sombre et acide d’une violence familiale vue à travers les yeux des enfants, et notamment d’une petite fille surdouée. Nous sommes allés à sa rencontre.
Votre premier livre ?
« Mon premier livre raconte six étés de la vie d’une jeune fille, de ses dix ans à ses quinze ans, dans un univers familial assez compliqué, avec un père prédateur, chasseur de grand gibier, et une mère inexistante qui s’occupe de ses chèvres miniatures et de ses perruches, mais pas de ses enfants. Le premier de ces six étés, un événement tragique va survenir et traumatiser le jeune frère de mon héroïne. »
« A la maison, il y avait quatre chambres. La mienne, celle de mon petit frère Gilles, celle de mes parents et celle des cadavres. »
Votre premier texte ?
« Le premier texte que j’ai écrit s’appelle ‹ Bonobo Moussaka ›. C’est un seul-en-scène de théâtre. C’est une fille qui arrive sur scène et qui raconte un diner de Noël chez son cousin Martin. Quelque chose d’assez banal, mais qui va servir de prétexte à l’expression de son inquiétude sur de grands sujets tels que l’économie ou l’écologie. »
Premier coup de coeur littéraire ?
« Les mémoires d’un âne de la Comtesse de Ségur. »
Première déception littéraire ?
« A treize ans, j’ai essayé de lire ‹ L’art d’aimer › d’Ovide. Je pense que c’était un peu tôt… »
Vous sentez-vous écrivaine ?
« Je ne suis pas sûre de me sentir vraiment écrivaine. Je crois qu’on a besoin du regard de la profession et des lecteurs. On n’est pas écrivain tant qu’on n’est pas lu… »