Vous vous demandez sûrement à quoi ressemblait une block-party dans le Bronx en 1977 ? Asseyez-vous, papi va vous expliquer…
Bon, commençons par le commencement… Une block-party est, dans la culture américaine, une fête de quartier qui réunit le voisinage autour de quelques musiciens. Les block-parties ont vu leur popularité croître à partir des années 1970, notamment à New York, dans les boroughs de Manhattan (quartier de Harlem), du Queens, de Brooklyn ou du Bronx. Ces block-parties ont eu une influence très importante dans l’éclosion de la culture hip-hop, du rap, ou du dee jaying.
Le principe de la block-party est simple : on ferme les deux côtés d’une rue avec des barrières et un service de sécurité, on branche les éclairages et la sono sur un lampadaire dont on détourne le courant, et on fait payer un faible droit d’entrée pour que les gens du quartier viennent faire la fête, loin des lumières de la ville. Le Dj arrive : c’est un personnage-clé, le héros de la nuit. Avec sa mallette de 45 tours dont il a détaché les étiquettes afin que les curieux — ou les Djs concurrents — ne viennent pas deviner sa sélection musicale, il a de quoi secouer la nuit new-yorkaise.
A présent, remontons à cette année 1977. Comme nous l’avons déjà évoqué dans l’article « From Mambo to Hip-Hop, a South Bronx Tale », le début des seventies à New York voit émerger différents styles musicaux, parmi lesquels le hip-hop ou la funk. Dans ce document sonore exceptionnel à découvrir absolument, capturé sur le vif à l’occasion d’une de ces block-parties organisées dans le Bronx, des Djs se succèdent derrière les platines, tout ça dans un bordel indescriptible. Le « maître de cérémonie » coupe même le son pendant un instant, tentant de ramener un peu d’ordre, et demander au public de repasser derrière les barrières.
Tout ça pour dire, à ne pas rater, cet enregistrement est vraiment représentatif d’une époque…