Le voilà, le film qui a volé la vedette au « Loup de Wall Street ». Quel dommage que ces deux-là soient sortis la même année. Ils méritaient tous deux un Oscar, et leurs rôles principaux respectifs également.
Qu’est-ce qui fait la qualité de « Dallas Buyers Club » ? Son scénario, tout d’abord : il s’inspire de la véritable histoire de Ron Woodrof, un cowboy macho adepte de cocaïne, de sexe, d’alcool et de rodéo, qui découvre en 1985 qu’il est séropositif. Le film est un plaidoyer contre l’AZT, l’industrie pharmaceutique, le business de la maladie, les lobbies pour lesquels une vie n’est rien, comparée au billet vert et à l’hypocrisie des agences gouvernementales de surveillance et d’autorisation des médicaments. C’est aussi un film sur l’homophobie, l’apparition du sida dans les années 80, la difficulté à vivre son homosexualité, et ses conséquences sur les liens familiaux.
Deuxième raison pour voir le film : les acteurs. Entre Matthew McConaughey qu’on avait oublié dans un coin, à tort visiblement, et Jared Leto qui crève l’écran dans le rôle de Rayon, c’est un pur régal. Du coup, on n’a qu’une envie : se précipiter sur leur filmographie, pour les voir et les revoir. Enfin, dernière raison : les critiques sont excellentes (4,4 / 5 sur Allociné). Le film a été tourné en 25 jours, pour 5 millions de dollars. Il a pourtant récolté pas moins de 37 récompenses. Avec son « Dallas Buyers Club », Jean-Marc Vallée (réalisateur de « Wild » sorti en janvier 2015) a décidément été bien inspiré…